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Sondage FASN / Télémédecine 360: plus de 75% des répondants pensent que la télémédecine est insuffisamment déployée en France

Les résultats du sondage réalisé par Télémédecine 360 et Faire Avancer la Santé Numérique sont sans appel concernant le déploiement de la télémédecine en France.

Partant du constat que le déploiement de la télémédecine en France fait face à de nombreux obstacles malgré le plan national stratégique de déploiement arrivant à échéance (Article 3 Mars 2016), Télémédecine 360 et la campagne Faire Avancer la Santé Numérique ont réalisé un sondage dédié à la télémédecine. 

Le sondage a été mis en ligne sur le site de la campagne Faire Avancer la Santé Numérique tout au long du mois de mars avec une promotion de celui-ci sur Télémédecine 360 ainsi que sur les réseaux sociaux. 

Concernant la méthode de sondage, il s’agit d’un sondage anonyme en ligne sur la base du volontariat et non aléatoire. 5 questions étaient posées concernant la législation relative à la télémédecine, la réponse de la télémédecine au défi de la désertification médicale, l’avancée du déploiement des activités de télémédecine en France, les méthodes de tarifications appropriées, ainsi que concernant l’offre de formation en télémédecine. Les résultats sont présentés sous la forme d’une infographie retranscrite en fin d’article.

Concernant la première question, près de la moitié des répondants (49%) a indiqué correctement que la télémédecine était entrée dans le Code de la Santé Publique avec la loi HPST en 2009. Plus d’un quart des répondants ne s’est pas prononcé (26%) et près d’un quart des répondants s’est trompé (25%). Il s’agit de la question avec la part la plus importante de répondants choisissant de ne pas se prononcer sur les choix possibles. Seulement 1 personne sur 2 connaissait effectivement le texte de loi ayant permis l’introduction de la télémédecine dans le Code de la Santé Publique.

A propos de la désertification médicale, plus de trois quarts des répondants (77%) estiment que la télémédecine peut répondre à ce problème fortement (48%) ou un peu (29%). Ces résultats sont ainsi en accord avec la place accordée à la télémédecine dans les Pactes Territoires Santé 1 et 2. 

Concernant le déploiement des activités de télémédecine, plus de trois quarts des répondants (79%)  ont aussi répondu que la télémédecine n’était pas assez (54%) ou trop peu (25%) développée, confirmant les remontées de la part des professionnels de santé et industriels effectuées depuis plusieurs mois au gré des événéments et conférences en lien avec la télémédecine.

Le financement des activités de télémédecine étant l’un des élément les plus importants pour permettre le déploiement massif des activités en France, une question sur le modèle de financement adapté a été posée. Les réponses proposées ont été définies en fonction des propositions du rapport du Conseil National du Numérique relatif au champ de la santé40% des répondants ont répondu que la tarfication à l’acte était la plus pertinente selon eux, 12% ont répondu que la tarification au forfait était plus adaptée, et près d’un tiers des répondants (32%) pensent qu’un financement mixe serait le mieux adapté. Nous rappelons qu’aujourd’hui la tarification à l’acte est le modèle retenu par l’Assurance Maladie pour le dépistage de la rétinopathie et pour l’expérimentation sur les plaies chroniques, alors qu’une tarification mixte ou au forfait permetterait de prendre mieux en compte la notion de parcours de soins et de prise en charge globale du patient.

Enfin, sur le plan de la formation, plus de 8 personnes sur 10 (86%) estiment que l’offre de formation dédiée à la télémédecine est aujourd’hui insuffisante en France, à savoir très peu développée pour 48% des répondants, et pas assez développée pour 38% des répondants. Il s’agit d’un constat que Télémédecine 360 a déjà mis en lumière en 2016. La mise en place d’un diplôme inter-universitaire de télémédecine pour l’année 2016/2017 pourrait être une réponse pour les professionnels en activité, mais la télémédecine pourrait aussi être plus appuyée dans la formation initiale médicale et paramédicale. Une liste des formations de télémédecine a ainsi été développée en 2015 qui est en cours de mise à jour et pour lesquelles Télémédecine 360 peut apporter son expertise.

En conclusion, ce sondage réalisé conjointement par Télémédecine 360 et Faire Avancer la Santé Numérique a permis de mettre en évidence que la télémédecine est aujourd’hui considérée comme un élément important pour lutter contre la désertification médicale, mais dont le déploiement des activités n’est pas encore jugé comme satisfaisant, et dont l’offre de formation est insuffisante. L’échantillon étant faible et non représentatif, ces résultats sont cependant à interpréter avec précaution.

 

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