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Education du patient en télécardiologie : retour sur l'étude EDUCAT

Le numéro mensuel de la lettre de la télécardiologie revient ce mois-ci sur les résultats de l’étude EDUCAT, ayant pour but de mieux comprendre le lien entre éducation du patient et acceptation d’un dispositif de télésurveillance cardiologique chez des patients porteur d’un défibrillateur automatique implantable (DAI).

Publié par Pr G. Laurent et al, du Service de rythmologie et d’insuffisance cardiaque du C.H.U de Dijon, dans Archives of Cardiovascular Diseases, l’article intitulé “Rôle de l’éducation du patient dans la perception et l’acceptation de la télécardiologie après l’implantation récente d’un défibrillateur : l’étude EDUCAT” présente les résultats obtenus dans cette étude de télémédecine.

Il s’agit d’une étude multicentrique, conduite dans 46 centres en France. En tout, 571 patients ont été inclus.

Les auteurs ont formulé l’hypothèse que  “le niveau d’appréciations et la confiance vis-à-vis du système pouvaient être corrélés au niveau de compréhension du patient implanté”.

“Deux questionnaires ont été adressés aux patients”. Le premier questionnaire était destiné à évaluer “la qualité de la formation des patients en télécardiologie, leur compréhension du système, et  l’anxiété qu’ils ressentirent lors de l’installation” alors que le deuxième était destiné à “évaluer l’acceptation et l’anxiété de la télécardiologie”.

Les résultats principaux apportés par cette étude sont les suivants:

– les “plus jeunes avaient une meilleure compréhension de la télécardiologie que les plus âgés.

– une formation dans de bonnes conditions a amélioré le score de compréhension

– une association significative fut identifiée entre le niveau d’anxiété et d’acceptation, et le niveau de compréhension.”

Ainsi, les trois principales conclusions rapportées sont que ” le score de connaissance dépend principalement de la qualité de la formation”, que “le score de connaissance augmente le ressenti positif” et qu’il “faut consacrer plus d’attention aux personnes âgées”.

 

Pour l’investigateur principal de l’étude EDUCAT, le principal chantier reste donc de “renforcer les capacités de formation des patients à la sortie et pour cela obtenir les moyens de disposer du temps et du personnel formé à ces tâches”.

En effet, comme souligné par les médecins et industriels le mois dernier, la situation de la télécardiologie en France est aujourd’hui bloquée avec une absence de financement public pérenne de cette prise en charge, que ce soit pour l’utilisation du matériel, ou pour la rémunération des actes médicaux.

 

 

 

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