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Quels modèles de prise en charge en télédermatologie ?

De nouveaux modèles de pris en charge apparaissent avec le développement de la télédermatologie. Dans un article paru dans “Indian Journal of Dermatology, Venerology, and Leprology”, Kanthraj GR revient sur la place du patient accordée en télédermatologie.

Du fait du développement de la télémédecine dans le champ de la dermatologie, de l’augmentation de la part des maladies chroniques, et des nouvelles possibilités offertes par la technologie, il est nécessaire de faire le point sur les différents modèles pratique de prise en charge en télédermatologie.

L’auteur s’applique à classifier les différentes indications possibles de la télédermatologie. Il y décrit ainsi les différents niveaux, que l’on appelle en France niveaux 1, 2 ou 3. Le niveau 1 correspond à l’interaction entre le patient et le médecin par l’envoi direct de clichés pour un diagnostic ponctuel par exemple. Le niveau 2 correspond à la demande d’avis entre un médecin de premier recours, et un dermatologue, donc avec de la télé-expertise. Le niveau 3 correspond à l’interaction entre deux dermatologues dont l’un est hyper spécialiste dans un domaine, avec recours là aussi à la télé-expertise. 

Le patient peut être actif dans deux cas de figure: soit pour une demande d’avis ou de diagnostic ponctuel de niveau 1, soit pour un suivi d’une pathologie chronique avec envoi réguliers de clichés pour suivre l’évolution des lésions.

Plusieurs modèles sont de fait envisageables.

– Le diagnostic ponctuel de niveau 1

– La prise en charge d’une lésion douteuse suite la téléconsultation initiale, par un réel examen physique pour confirmer le diagnostique

– La gestion d’un cas compliqué, en niveau 2 ou 3, avec discussion entre professionnels de santé

– Le suivi d’un cas chronique, avec consultation en présence du patient en initiation de traitement, puis suivi régulier par télémédecine.

L’auteur conclue sur le fait que la standardisation de la télédermatologie pourrait permettre une amélioration de la prise en charge dermatologique à grande échelle au sein d’un pays. Cet effort de typologie et de classification des nouveaux modèles de prise en charge induits par la pratique de la télémédecine est ainsi bénéfique pour l’ensemble de la communauté médicale. Il est d’ailleurs intéressant de noter l’existence d’une société savante indienne de télédermatologie.

En France, la société française de dermatologie dispose d’un groupe dédié aux questions de télémédecine. A l’occasion des journées dermatologiques de Paris, en décembre 2014, une session spéciale était d’ailleurs dédiée à la télédermatologie et aux modèles à appliquer. A cette occasion, le Dr Dompmartin rappelait que “l’ère de la télédermatologie est en marche, mais pour une application en pratique large fiable et sécurisée pour les patients, des progrès et des améliorations évolutives sont encore à mettre en place”. 

A titre d’exemple, une activité de télédermatologie de niveau 3 est en cours à l’hôpital Lyon Sud (Hospices Civils de Lyon) dans le service du Pr Thomas, pour la prise en charge des mélanomes. Cette activité n’est cependant pas encore prise en charge par l’Assurance Maladie.

 

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