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Une association néo-zélandaise souhaite l'ouverture d'un service de Télé-IVG

Une association néo-zélandaise militant pour le droit des femmes à l’avortement souhaite l’ouverture d’un service de Télé-IVG en Nouvelle-Zélande.

Le Télé-IVG ou Télé-avortement (Tele-abortion, en Anglais) est une pratique consistant à évaluer une demande d’avortement à distance par téléphone et/ou vidéo par un professionnel médical puis de prescrire un traitement médical abortif à distance sans examen clinique de la patiente afin de raccourcir le délai d’avortement et ainsi accroitre la possibilité de le réaliser sans avoir à se déplacer dans un établissement de santé.

Cette pratique est en plein essor aux Etats-Unis, où le cas a été présenté devant des tribunaux par des associations anti-avortement mais n’a finalement pas été interdit. Une lumière sur cette pratique a eu lieu lorsque la candidate Hillary Clinton l’a mentionné dans un discours de campagne éléctorale en appuyant sur le fait que ce service constituait une amélioration du droit des femmes à l’avortement. 

La pratique se développe aussi en Australie, par le biais de la fondation Tabott qui a mis en place ce service pour les femmes australiennes.

De ce fait, l’association ALRANZ, militant en faveur du droit des femmes à l’avortement, souhaiterait voir ce service étendu en Nouvelle-Zélande, où la loi concernant l’avortement datant de plusieurs décennies oblige les femmes à se déplacer dans un établissement de santé pour pouvoir bénéficier d’un avortement médical.

Afin d’appuyer leur demande, les statistiques suivantes sont avancées. En 2014, en Nouvelle-Zélande, 39% des avortements avaient lieu avant la 9e semaine de grossesse comparé à 69% en Ecosse, et seulement 10% sont réalisés de façon précoce par voie médicamenteuse alors que ce taux serait de 51% en Angleterre.

En France, cette pratique ne fait pas encore de bruit ni débat mais pourrait l’être dans les prochaines années. En Septembre, cette question avait été discutée lors d’une présentation sur l’IVG à Marseille lors d’un séminaire de gynécologie intitulé le “Samedi des Controverses”.

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